Des résidences d'artistes à la Station de biologie des Laurentides
Quatre artistes, Félix Bernier, Laure Bourgault, Diane Morin et Ana Rewakowicz, ont été sélectionnés afin de participer à des résidences de recherche-création à la Station de biologie des Laurentides en 2022 et 2023. Ce partenariat inédit entre le Centre d’exposition de l’Université de Montréal (CEUM), le Musée d’art contemporain des Laurentides (MAC LAU) et la Station de biologie des Laurentides a pour but de créer des ponts entre les disciplines.
À la suite d’un appel à dossiers de candidatures destiné aux professionnels des arts visuels, des arts numériques et des métiers d’art, lancé le 22 mars 2022, les artistes sélectionnés et la commissaire invitée Anne-Marie Belley feront un premier séjour de résidence de recherche à la Station de biologie des Laurentides (SBL) en juillet 2022. Un second séjour de résidence est prévu à l’automne 2022.
Au terme de ces résidences à la SBL, deux expositions seront présentées au CEUM et au MAC LAU à l’automne 2023.
Artistes sélectionnés |
Félix Bernier est un artiste interdisciplinaire originaire de Montréal qui habite présentement à Halifax. En incorporant sa formation en génie logiciel dans sa pratique, il explore l’impact des technologies digitales dans les environnements physiques et dans les relations sociales. En intégrant dans sa pratique photographique des éléments sculpturaux et des technologies digitales, il présente les relations complexes entre le physique et le virtuel. Il a récemment complété sa maîtrise en arts visuels à NSCAD-Halifax en 2021. Il a entre autres exposé individuellement à The Anna Leonowens Gallery, Halifax et à The Craig Gallery, Halifax. En 2021, il a été nominé au ”International Sculpture Center's 2021 Outstanding Student Achievement in Contemporary Sculpture Award” et a été récipiendaire en 2020 de la Bourse d’études en maîtrise du Conseil de Recherches en Sciences Naturelles et en Génie (CRSNG).
Laure Bourgault vit et travaille à Tiohtià:ke/Mooniyang/Montréal. Elle est doctorante au Département d’histoire de l’art à l’Université du Québec à Montréal. Son travail s’intéresse aux processus mémoriels collectifs, aux fondements politiques de la narration historique, aux rhétoriques nationalistes et à leur reflet dans l’occupation du territoire. Elle détient une maîtrise en histoire de l’art de l’Université du Québec à Montréal (UQAM) et a présenté son travail notamment à AXENÉO7 (Gatineau), à L’Œil de poisson (Québec), à Regart (Lévis), à l’Arxiu Comarcal d’Urgell (Catalogne) et à la galerie Justina M. Barnicke (Toronto). En 2022 elle a réalisé une résidence en art à Est-Nord-Est à St-Jean-Port-Joli. Depuis 2018, elle coédite, avec AM Trépanier, la revue Cigale, dédiée à la publication d’écrits d’artistes contemporain-es.
Ana Rewakowicz est une artiste-chercheuse interdisciplinaire née en Pologne d'origine ukrainienne. Animée par le désir de contribuer à des solutions imaginatives susceptibles d'améliorer les conditions de vie et de susciter une prise de conscience de la situation mondiale de l'eau, elle a travaillé sur un projet de collecte de l’eau de brouillard avec des scientifiques de l'École polytechnique de Paris dans le cadre de ses recherches doctorales, qu'elle a achevées en 2021. Elle est également connue pour ses œuvres stimulantes et gonflables qui proposent différentes plateformes d'inter(intra)actions et d'échanges par la participation. Rewakowicz a des œuvres dans les collections permanentes du MACRO (Rome, Italie), du MAC (Montréal), du MNBAQ (Québec), du Musée de Joliette (Québec), et elle a exposé au Canada, en Europe, en Amérique du Sud et aux États-Unis. Elle est récipiendaire de plusieurs bourses et prix, dont une bourse à long terme du Conseil des arts du Canada, attribuée seulement deux fois dans une vie, et ses œuvres ont été présentées dans des revues, des films et des livres, plus récemment dans Bubbletecture publié par Phaidon (2019).
Diane Morin est née en 1974 à Saint-Joseph-de-Kamouraska. Elle vit et travaille maintenant à Montréal. Elle est doctorante en études et pratiques des arts-UQAM et diplômée d’une maîtrise en beaux-arts (Open Media) de l’Université Concordia. Depuis 1998, elle réalise des installations liées à l’art cinétique et aux nouveaux médias. Elle travaille différents procédés et dispositifs afin de rendre apparents des événements cinétiques et en préserver des traces : photogramme, enregistrement vidéo, amplification audio et projection d'ombres. En outre, elle a participé à des résidences dans le cadre du programme SUMU d’artistes en résidence, à Turku, en Finlande (2011), de l’Independent Study Program, à la Konsthögskolan Valand, à Göteborg en Suède (2009-2010), et à l’atelier de la Fondation finlandaise de résidences d'artistes à Espoo, en Finlande (2008). Son travail a fait partie de plusieurs expositions individuelles et collectives. Parmi les plus récentes, se trouvent celles de Paved Art, Saskatoon (2022) et à Presses-Papier, Trois-Rivières (Biennale de sculture contemporaine-2022). En 2013, elle remportait le Prix du CALQ – Œuvre de l’année 2013 pour la région de Montréal pour l’œuvre Imbrication et en 2014 elle reçut le Prix MNBAQ en art actuel.
Commissaire |
Anne-Marie Belley est chercheuse et commissaire d’exposition. Son projet L'art est vivant, un cycle de quatre expositions (Galerie Les Territoires-2013, Maison des arts de Laval-2016, Centre d'exposition de Val-D'Or-2017 et Galerie d’art Foreman de l’Université Bishop-2018), constitue une étude de cas pour sa thèse consacrée à la pratique de l'histoire à l'ère de l'art biotechnologique, qu’elle complète au Département d’histoire de l’art de l’Université du Québec à Montréal. L'art est vivant a été composée de pratiques artistiques et scientifiques du Québec qui engagent de nouvelles dynamiques entre formes et matières dans les rapprochements avec la vie, ainsi qu’entre les revendications et les enjeux de la modernité. Elle est membre-chercheuse de Fluxmedia (Université Concordia), de Figura-Centre de recherche sur le texte et l’imaginaire (UQAM) et de NT2 (UQAM). Elle a été récipiendaire des bourses d’excellence du Conseil de recherches en sciences humaines du Canada (CRSH), du Fonds de recherche Société et culture Québec (FRQSC) et du Programme de formation scientifique dans le Nord (PFSN).
Partenaires |
La STATION DE BIOLOGIE DES LAURENTIDES (SBL) est un campus de l’UdeM situé à Saint-Hippolyte. Ce vaste territoire de 16 km2 est protégé des principales perturbations humaines depuis les années 1960, afin de permettre l’enseignement et la recherche dans un contexte naturel. La SBL contribue ainsi à la formation de scientifiques qualifiés et de citoyens responsables, tout en contribuant à outiller les générations futures, afin de promouvoir un environnement durable. La SBL est aussi un acteur important du lien entre l'UdeM et des communautés. Grâce à diverses activités destinées au grand public et son implication dans le développement de la municipalité qui l'accueille, la SBL assure la connexion entre l'UdeM et la population qui l'entoure.
